Le 6 novembre 2024 je me suis rendu avec Clémence Guetté, vice-présidente de l’Assemblée nationale, Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhônes et coordinateur de la France Insoumise, et William Aucant, conseiller régional, sur le site Michelin de Cholet.

Malgré des bénéfices records (900 millions d’euros en 2023 et une prévision d’1,464 milliards en 2024), le groupe Michelin a décidé de fermer les sites de Cholet et Vannes, menaçant 1200 emplois directs et près de 2000 emplois indirects.
Pourtant, le groupe Michelin a été biberonné aux aides publiques : 42 millions d’euros de Crédit impôt recherche (CIR) en 2023, 65 millions de Crédit impôt compétitivité et emploi (CICE) depuis 2013, sans parler des plans de sauvetage de la filière automobile. C’est pourtant en partie grâce à ces aides faramineuses que le groupe se permet de verser en moyenne entre 2011 et 2021 près de 500 millions d’euros par an de dividendes et de rachat d’actions.
Depuis plusieurs années, le groupe Michelin organise sa propre concurrence pour justifier les fermetures d’usine et les délocalisations. Un article de Médiapart révèle que la direction a volontairement ignoré des appels d’offre pour faire chuter la rentabilité de certains sites. En parallèle, le groupe a ouvert des usines à l’étranger pour augmenter la production et donc baisser les prix. Ces effets combinés rendent certains sites, comme celui de Cholet, peu rentables.

Nous avons souhaité apporter tout notre soutien au mouvement de grève et appelé la direction à revoir sa position.
A l’inverse, celle-ci a décidé de fermer tout dialogue et de recourir à la force. Quelques jours plus tard, une dizaine de salariés visés au hasard, ont été cité à comparaître devant le tribunal judiciaire d’Angers pour avoir bloqué leur usine. Ces méthodes n’avaient pour seul objectif que de briser la grève par la peur.

Le jour de l’audience je me suis donc rendu en soutien aux salariés devant le tribunal d’Angers devant lequel étaient mobilisés les salariés afin d’assurer leurs collègues de tout leur soutien. Le juge a ordonné une médiation entre Michelin et les salariés.




