Les droits de l’homme sont universels. Les invoquer parfois pour mieux les enterrer quand le bourreau se croit notre ami, c’est faire preuve au mieux d’hypocrisie et, sans doute, déjà, de complicité.
Madame la Présidente,
Chani, Noya, Carmela, Mansour, Niloufar, Mahsa, Abbad, Ahmad et tant de milliers d’autres victimes civiles innocentes que je pleure toutes, quelle que soit leur nationalité, quelle que soit l’identité de leurs bourreaux. Qu’elles aient péri en Israël des mains de terroristes, assassinées lors d’une distribution alimentaire à Gaza, réprimées par le régime à Téhéran en se battant pour leur liberté, ou, toujours à Téhéran, sous les bombes d’un État agresseur qui n’a jamais eu pour but de libérer qui que ce soit, leurs vies, Madame la Présidente, chers collègues, Madame la Commissaire, leurs vies se valent toutes. Elles méritent toutes notre empathie et notre indignation.
Madame la Commissaire, je m’adresse solennellement à vous. Les droits de l’homme sont universels. Les invoquer parfois pour mieux les enterrer quand le bourreau se croit notre ami, c’est faire preuve au mieux d’hypocrisie et, sans doute, déjà, de complicité.




