Intervention d’Arash SAEIDI
On ne peut pas prôner de normes strictes ici et importer de la viande issue de la déforestation, d’élevages en batterie et du dumping aussi bien social que chimique.
Monsieur le Commissaire, nous voulons des moyens pour une PAC juste et vertueuse.
Madame la Présidente, monsieur le Commissaire, vous me trouverez toujours à vos côtés lorsqu’il s’agira de défendre un budget ambitieux pour la politique agricole commune, un soutien public qui s’applique aux deux piliers de la PAC – le revenu et le développement durable – afin de garantir un revenu digne à nos agriculteurs et d’assurer notre souveraineté alimentaire.
Toutefois, ce soutien doit cesser de nourrir l’injustice. Aujourd’hui, 80 % des aides vont à 20 % des exploitations. Ce modèle favorise l’agrandissement sans fin, l’endettement, l’intensification. Il pousse à bout celles et ceux qui travaillent la terre. Nous voulons donc la fin des aides à l’hectare et une PAC équitable. L’argent public ne doit plus récompenser la taille, mais, comme vous l’avez dit, les agriculteurs actifs. Nous voulons un plafonnement strict des aides, un soutien ciblé aux petites et aux moyennes exploitations, une réforme agraire pour permettre l’installation de nouveaux paysans et une caisse de défaisance pour sortir de l’endettement ceux qui veulent changer de modèle. Nous demandons aussi des prix planchers garantis. Enfin, nous refusons que la PAC serve de variable d’ajustement à des accords de libre-échange potentiellement mortels pour notre agriculture, comme celui impliquant le Mercosur. On ne peut pas prôner de normes strictes ici et importer de la viande issue de la déforestation, d’élevages en batterie et du dumping aussi bien social que chimique.
Monsieur le Commissaire, nous voulons des moyens pour une PAC juste et vertueuse.




