(Débat)
Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, la huitième reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, qui financera le cycle 2026-2028, sera annoncée lors du G20 en Afrique du Sud. Alors que le VIH est proche d’une reprise épidémique, les coupes américaines ont déjà causé des milliers de décès.
En 2022, la Commission européenne se classait au septième rang des donateurs en portant sa contribution à 715 millions d’euros. Pour 2025, l’objectif est de mobiliser 18 milliards de dollars au total. Chaque dollar en moins, ce sont des médicaments vitaux, des outils de prévention, des systèmes de santé menacés. Une baisse de seulement 15 % engendrerait près de 4 millions de décès et 66 millions de contaminations supplémentaires. L’Europe serait évidemment touchée.
L’engagement de la Commission pour 2023-2025 avait été financé via le Neighbourhood Development and International Cooperation Instrument, aujourd’hui menacé par les coupes budgétaires, ce qui interroge l’ambition de l’Union européenne pour lutter contre ces maladies. Alors, Monsieur le Commissaire, pouvez-vous garantir que la Commission portera sa contribution à au moins 800 millions d’euros pour compenser les désengagements, y compris d’États européens, et maintenir l’ambition mondiale contre ces pandémies ?




