Sous le soleil de la rentrée politique, les Amfis 2025 ont une nouvelle fois rassemblé les militantes et les militants venu·es débattre, échanger autour des grands combats à venir. L’ambiance était à la fois studieuse et chaleureuse, avec la conviction partagée que l’intelligence collective est notre meilleure arme pour construire l’avenir.
Présent aux Amfis 2025, le député européen Arash Saeidi a pris part à deux conférences majeures, qui, chacune à leur manière, interrogeaient notre capacité collective à reprendre la main sur les choix technologiques et alimentaires.
Le vendredi matin, aux côtés de la philosophe Anne Alombert et de l’ingénieur Zako Sapey-Triomphe, il intervenait sur « Ce que l’IA change vraiment ». La discussion a mis en lumière la nécessité de redonner du sens à l’usage des technologies : « il faut être capables de définir pourquoi on veut utiliser l’IA, et ensuite en informer la chaîne de production », rappelait Anne Alombert. Pour Arash Saeidi, ce débat illustre l’urgence d’un cadrage démocratique, afin que l’intelligence artificielle serve l’intérêt général et non des logiques purement marchandes.

L’après-midi, il retrouvait Éric Gauthier, Jeanne Pahun et Cécile Gazo pour une conférence consacrée au rôle des communes dans la bifurcation alimentaire et agricole. L’échange a souligné combien l’échelon local est stratégique pour transformer nos systèmes de production et de consommation. « C’est par la construction locale d’une conscience collective des enjeux alimentaires qu’on pourra faire monter un rapport de force populaire », a-t-il insisté.






Des salles pleines, des débats nourris et des perspectives concrètes : cette double intervention illustre la cohérence d’un travail parlementaire qui refuse de traiter séparément les grands défis de notre époque. Sur l’IA, il s’agit de garantir que cette technologie ne soit pas abandonnée aux seuls intérêts marchands, mais qu’elle soit encadrée démocratiquement. Cela implique, par exemple, la transparence des algorithmes, la maîtrise publique des données ou encore l’orientation des usages vers des besoins sociaux plutôt que spéculatifs. Mais les risques sont majeurs : menaces sur l’emploi, concentration de pouvoir entre les mains de quelques géants du numérique, et surtout la difficulté de réguler une technologie par essence volatile et internationale. Sur l’alimentation et l’agriculture, l’enjeu est d’accélérer la bifurcation écologique et sociale en donnant aux communes et aux citoyennes et citoyens les moyens d’agir. Deux combats distincts mais portés par une même exigence : redonner aux peuples le pouvoir de décider de ce qui oriente nos vies.



Pour une Europe des peuples, pas des lobbies.
Ces interventions aux Amfis 2025 affirment une orientation politique claire : porter une voix de rupture à l’échelle européenne, capable de relier la force des initiatives locales et l’affrontement nécessaire avec les logiques néolibérales qui dominent l’UE. Notre avenir ne peut être laissé ni aux lobbies numériques ni aux multinationales de l’agro-industrie.



